Nom

Benjamin Kimurgor Kemboi

Catégorie

Élevage de bovins

Spécialité

Production de lait de vache

Age

36 ans

Communauté

Kalenjin

Région

Turbo

Pays

Kenia  

Benjamin Kimurgor Kemboi

Inspiré par d’autres installations d’agriculteurs à agriculteurs dans son comté, Benjamin Kemboi, du district de Uasin Gishu au Kenya, gère sa petite exploitation laitière ainsi qu’un programme de formation d’agriculteurs à agriculteurs sur place. Benjamin s’est lancé dans l’élevage laitier dès son plus jeune âge, avec l’aide de sa femme. C’est un visionnaire et avec Emily Kemboi. Ils ont maintenant des plans très clairs sur 2, 5 et 10 ans pour leur ferme. Depuis que Benjamin a laissé de côté sa plantation de maïs en 2003 pour acheter et s’occuper de deux vaches laitières, les Kembois sont impatients de partager toutes les formations et les connaissances que le gouvernement leur a fournies par le biais du projet FIDA, du programme de commercialisation des produits laitiers pour les petits exploitants (SDCP) et de la coopérative à laquelle ils appartiennent. Ils disent que cela a été la clé de leur succès dans l’élevage laitier.
 
M. Benjamin Kemboi a commencé son activité laitière à l’âge de 25 ans. À l’époque, il s’est assis pour réfléchir à l’entreprise agricole la plus viable pour sa famille et lui-même et a réalisé que lorsqu’on plante du maïs, il faut beaucoup de terres, mais qu’avec la production laitière, on peut disposer d’un petit espace. Ce dont il avait le plus besoin, c’était de beaucoup de formation. Grâce à la formation qu’il a reçue, il a connu un grand succès avec sa ferme et a maintenant une vision très complète de son exploitation.
Au début, il utilisait la race locale car il n’avait pas l’argent pour acheter un bon animal. Ses premières vaches lui donnaient au maximum 5 litres de lait par jour. Il a décidé d’utiliser l’insémination artificielle après avoir suivi une formation à ce sujet. Il a maintenant une très bonne race de vaches qui peuvent produire jusqu’à 25 litres de lait par jour. C’est une grande différence par rapport à ce qu’il obtenait lorsqu’il a commencé en 2003. Il a également développé son activité et forme d’autres agriculteurs. Il le fait parce qu’il pense qu’on ne peut pas élever une vache laitière sans connaissances et sans formation.
 
Les formations auxquelles il a participé l’ont fait passer de deux vaches à ce niveau [10 vaches]. J’ai même été formé en tant que champion GALS et personne ressource de la communauté. Aujourd’hui, il forme des agriculteurs de différents comtés. Les agriculteurs lui versent 2 dollars chacun pour recevoir les formations. Il leur montre ses concentrés de farine laitière et d’autres techniques qu’il a apprises au cours des dix dernières années. En outre, il leur enseigne également l’importance d’avoir un parcours de vision qui est construit ensemble la famille d’agriculteurs de chaque individu et qui peut les aider à suivre les progrès de leur ferme.
 
Au cours de l’itinéraire d’apprentissage 2017 de Procasur Africa : Linking smallholder farmers to commercialization practices – the case of Farmers Organizations in the Kenyan dairy sector, Benjamin a emmené les participants LR visiter sa ferme en leur expliquant son parcours de producteur laitier. Son secret, dit-il, est d’utiliser la connaissance comme l’outil le plus important de sa ferme. Lui et sa femme Emily sont un exemple pour de nombreux agriculteurs du district. Il pense que de nombreux agriculteurs ont peur d’utiliser les nouvelles technologies, telles que l’insémination artificielle, parce que cela semble risqué et que de nombreux petits exploitants ne peuvent pas se permettre de prendre des risques. Mais il se pose comme un exemple que si l’on est un bon “étudiant” et que l’on applique toutes les méthodes et connaissances disponibles, le taux de réussite des technologies de reproduction et de gain de temps peut doubler, voire tripler.
 
Les précieuses connaissances pratiques et le leadership innovant de Benjamin ont eu un impact positif dans sa communauté et dans la coopérative de producteurs laitiers à laquelle il appartient. Benjamin a commencé en tant qu’agriculteur de subsistance et est maintenant un fournisseur de formation. Nous pouvons apprendre de lui la pertinence de soutenir les jeunes innovateurs dans les contextes ruraux.
Au cours des trois dernières années, Benjamin a réduit le prix de production d’un litre de lait, dans sa ferme, d’environ 40 % sans en réduire la qualité.
Il a depuis augmenté sa surface agricole à 7 acres de terre pour la production laitière et 2 acres de terre pour la culture du maïs.
 
Benjamin fait état d’une augmentation des revenus provenant des 40 litres de lait par jour de l’élevage laitier, qui lui rapportent environ 400 USD par mois, et d’une augmentation des revenus provenant des 50 sacs de maïs par saison, qui lui rapportent 1000 USD par saison. Il gagne également 500 USD par mois grâce à son magasin local.

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